Nous sommes en septembre 1991 au salon de Rome.

Alors que tout le monde s'attend à ce que la 888 SP4 tienne le vedettariat sur le stand Ducati, c'est la surprise avec la présentation de la 900 Superlight.

Il s'agit en fait d'une 900 SS à laquelle on a retiré ou ajouté quelques éléments afin de la rendre plus sportive dans son esthétisme car le moteur est strictement identique.

La SL reçoit des garde boue en fibre de carbone, des jantes Marvic de 17 en magnésium, une selle monoplace et des échappements relevés de plus gros diamètre (issus de la 888 SP4).

Le gain de poids obtenu grâce aux magnifiques mais fragiles jantes Marvic est l'argument massue pour la SL I.

Hélas pour cette machine supposée être une série limitée (plus de 1300 exemplaires produits en 1992 quand même…), le moteur est exactement le même que celui de la 900 SS. Aucune modification n'a été apportée, à l'inverse de ce que Ducati avait pris l'habitude de faire pour les séries limitées de ses 750 F1 et 851 plus récemment.

Les pneus sont des Michelin A/M 89 X.

Malgré les 7 kilos gagnés que l'usine annonce à la présentation de la Superlight I, le comportement routier n'est pas vraiment éloigné de celui de la SS standard.

La Superlight 1992 fut disponible en couleur rouge pour l'Europe et jaune pour les Etats Unis.

952 produites (652 rouges pour l'europe, 300 jaunes pour les USA.

• 1993 :

La modification la plus massive concerne la disparition des jantes Marvic et le retour des Brembo conventionnelles.

A la différence des SS 1993, les roues de la Superlight II sont peintes couleur bronze et reçoivent des Michelin TX 11/23 (idem que sur la 888 SP5) ainsi qu'un nouveau système de câblage du frein AR.

Le cadre est peint couleur bronze et les logos sont de couleur or et argent.

Sur la coque arrière apparaît un gros chiffre 1 en noir sur fond blanc, et ce numéro demeurera jusqu'à la version V de la Superlight.

755 modèles produits

• 1994 :

De plus importantes modifications interviennent sur la Superlight III.

Cette année, la moto sera produite dans une livrée rouge et dans une livrée jaune.

Le moteur et la partie cycle reprennent les spécifications de la SS standard 1994 avec toutefois une fourche inversée Showa GD021 (identique à celle équipant les premières 888 SP5).

Le bras oscillant en aluminium est renforcé, et le couvercle d'embrayage est recouvert de fibre de carbone.

Une nouvelle béquille fait son apparition, les platines et les repose-pied sont désormais de couleur noire.

A l'avant comme à l'arrière, disques de frein flottants.

L'axe de la roue AV est élargi et les pneus redeviennent des Michelin A/M 89 X.

La selle est modifiée avec l'apparition d'un support de casque et les liquides DOT d'embrayage et de frein sont désormais dans des bocaux situés au-dessus des leviers.

La 900 Superlight n'est plus disponible pour le marché US, elle est remplacé par une version baptisée 900 SS SP (Sport Production).

L'appellation "Sport Production" est plus du ressort de l'argument marketing que mécanique.

Car la SP n'est jamais qu'une Superlight munie d'une selle biplace et d'échappements rabaissés.

756 modèles produits (498 en jaune)

• 1995 :

Peu de modifications.

La béquille, les cache courroies, et la protection de chaîne sont de couleur grise.

Une nouvelle bulle apparaît, comme sur les 900 SS standards et le cadre est peint couleur or.

La jauge de température d'huile est reprise de la version précédente et la plaque habituelle également, mentionnant "Superlight IV" sur le té de fourche.

850 modèles produits (490 en rouge) .

• 1996 :

Le succès de la 900 SP aux USA lui assura une année de commercialisation de plus avec 850 machines produites en 1995 recevant des Dunlop Sportmax, un carénage légèrement modifié et une plaque numérotée.

La Superlight V de 1996 fut la moins produite de la série avec 300 exemplaires sortis des chaînes.

309 modèles produits (11 en jaune)

• 1997 :

La 900 SS standard recevant en 1997 une bonne partie des spécifications habituellement réservées à la SL, il devient difficile pour la Superlight de justifier son tarif élevé.

Le seul capot de selle et un freinage sensiblement plus performant ne sont pas des arguments suffisants pour empêcher la Superlight de vivre son chant du cygne.

La 900 SP 97 fut produite pour le marché américain mais ne se distinguait de la SS standard que par peu de détails : plaque numérotée, disque flottant, garde boue AR carbone, couvercle d'embrayage carbone. Elle ne reçoit même pas les durites en acier tressée car ce dispositif est alors interdit aux USA.

Juste avant l'introduction de la nouvelle SS injectée, une ultime série de Superlight fut produite : la 900 SS FE (pour Final Edition).

Elle reçut une livrée grise et des jantes noires du plus bel effet, et se déclina en deux versions: une pour le marché américain (300 machines) et une pour le marché européen (500 machines).

Les machines européennes furent assemblées à la fin de l'année 1997 et comportent les spécifications techniques du millésimé 97 alors que les machines américaines sortirent des chaînes au début de l'année 1998 et sont munies des caractéristiques de 1998 (communes avec celles du M900 S).

Pour toutes ces 800 motos, on retrouve un couvercle d'embrayage carbone, une selle monoplace, deux pots Termignoni relevés, des garde boue AV et AR carbone, des disques de frein flottants, une protection de chaîne carbone et un tableau de bord simplifié (pas de témoin d'alerte de batterie). Toutes reçurent une plaque numérotée et devinrent de suite des motos de collection.

En Septembre 1997, Pierre Terblanche présentait au salon de Milan la remplaçante de la légendaire 900 SS, la 900 SS ie (pour injection électronique). Inutile de préciser que pour succéder à un mythe comme la 900 SS, la tâche allait s'avérer difficile …